SRCM, comment ça marche ?

Le fonctionnement de la structure est complexe car il n'existe pas une seule organisation, mais juxtaposition de trois structures hiérarchiques indépendantes. D'un côté il y a le Sahaj Marg pour la croissance spirituelle, d'un autre la société à but non lucratif SRCM pour la gestion administrative et enfin la fondation SMSF, plus récente et beaucoup plus opaque qui a repris la plupart des aspects matériels et financiers.

Croissance spirituelle
Au sommet, il y a le maître vivant du Sahaj Marg, représentant spirituel de Babuji. A la base, il y a les 200 à 300 000 abhyasis que revendique la mission. Entre les deux se dresse une hiérarchie de 4 à 5 échelons : la région, la zone et une éventuelle sous zone, le centre et enfin le précepteur, partie la plus visible de l'iceberg.
- Le précepteur est un abhyasi choisi et préparé par Chari pour donner les sittings individuels aux abhyasis (méditation, cleaning).
- Le centre est le lieu des méditations hebdomadaires de groupe (satsangh). Il réunit un ou plusieurs précepteurs autour d'un groupe de membres actifs, dont le responsable du centre.
- La zone est de dimension très variable, depuis le groupe de pays à une partie d'un pays. Si elle est très grande, elle est découpée en sous zones. A sa tête on trouve le Zone-in-charge (ZIC) ou Zonal administrator (ZA).
- La région est un continent ou un sous continent, avec à sa tête un Region-in-charge (RIC).

A chaque niveau, Chari désigne un précepteur qui doit promouvoir la croissance spirituelle et remettre un rapport mensuel au niveau hiérarchique immédiatement supérieur. Le responsable peut s'entourer d'un comité consultatif. Ainsi Chari a son propre comité exécutif composé de son fils, son successeur et Santosh Khanjee. Les RIC ont leur Advisory Committee. Au dessous commence l'imbroglio qui mêle organisation spirituelle et structures administratives nationales.

Le découpage de la planète par Chari fait apparaître 8 régions : Océanie pacifique, Amérique du nord, Amérique latine, Afrique et océan indien, Europe, CEI, Moyen orient et le reste de l'Asie.
L'Europe est ensuite découpée en 4 grandes zones : Espace francophone, Espagne et Iles britanniques ; Pays germaniques ; Scandinavie ; Italie et Europe de l'est.
Pour exemple, la France est elle-même découpée en 6 sous zones administratives avec 43 centres pour une centaine de précepteurs et un millier d'abhyasis.

Cette première organisation est aussi la pyramide du pouvoir, les hauts niveaux constituant l'essentiel du cercle rapproché (inner circle) de Chari.

Gestion administrative
En parallèle, Chari préside la SRCM avec l'Office du Secrétariat aux Affaires Internationales (OSIA) piloté par Santosh Khanjee. Elle comporte plusieurs secteurs : finances, ashrams, technologies de l'information, développement, opérations et publications.

Cette instance supérieure impose un modèle unique d'organisation à tous les échelons administratifs : structures nationales ou supranationales, ashrams et centres. A chaque fois, le Management committee de ces différentes structures est présidé par Chari qui nomme un vice président (ou Centre-in-charge, CIC), un secrétaire et des membres issus de son cercle rapproché. Il est ensuite recommandé d'y adjoindre un trésorier, un porte parole, un auditeur interne et des responsables par secteurs d'activité.

En France, le Management committee se confond avec le conseil d'administration de cette association loi 1901. Il est composé du président Chari, d'un vice président, un secrétaire, un trésorier, un auditeur interne et une personne chargée des relations extérieures ainsi que de quelques membres, dont une grande partie sont étrangers.
Les statuts officiels de l'association sont complétés par un règlement intérieur plus conforme aux pratiques pas toujours démocratiques de la SRCM.
Il existe aussi différents secteurs d'activités : finances, information interne, séminaires, aspects juridiques, éditions-publications et centres.

En France, les centres sont répartis en deux catégories : 7 grands centres avec une salle dédiée à la méditation (en location ou en propriété) et les 36 autres petits centres.
Seuls les grands centres ont un précepteur responsable de la croissance spirituelle et un management committee pour l'administration, début de la confusion des genres entre spiritualité et administration.
On y trouve là encore différents secteurs : secrétariat et communication interne, finances, mais aussi accueil, bibliothèque, ateliers, entretien et maintenance.

Les ashrams sont organisés selon les mêmes principes, avec un ashram manager et un management committee (AMC), auxquels on adjoint un gardien.

Aspects matériels et financiers
Sous le vocable générique de SMSF se cachent en réalité 4 fondations, l'une à Austin au Texas avec Santosh Khanjee, une en Suisse sous la houlette de Ferdinand Wulliemier, une autre à Dubaï la capitaliste et une dernière en Inde. Ces fondations gèrent le patrimoine de la SRCM.

Santosh Khanjee y a aussi inclut les différents SMRI régionaux issus du SMRI du Dr. K.C. Varadachari, avec leurs Faculty Members. C'est de ces laboratoires d'idées qu'ont émergé le VBSE, la LMOS, etc.
Leur fonctionnement et les montages financiers qu'ils mettent en place sont particulièrement opaques et peu démocratiques.

Ainsi, pour la création de la Lalaji Memorial Omega School, Chari et la SMSF ont créé 2 structures parallèles : La Baal Vatika Educational Trust pour le financement, la Baal Vatika Educational Society pour son fonctionnement. Et pour seul justificatif, Chari demande aux abhyasis qu'ils lui fassent confiance.

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